LA PAIX EST-ELLE DANS LE PRE ?

La paix est-elle dans le pré ?

Par Michaëla Benhaim

Nos cœurs sont lourds depuis que nous savons que plus de cent terroristes palestiniens (les mains encore dégoulinantes de sang) vont être libérés. Les réactions à chaud ne se sont pas fait attendre et les commentaires des internautes révoltés sont visiblement tous (à une ou deux exceptions près) contre cette décision du 1^er ministre. Je tiens juste à préciser que leur libération se fera en quatre étapes et sur une durée de neuf mois telle une grossesse, alors même si nous sommes bouleversés, attendons de voir ce qui naitra de cet accouchement.

Au point mort depuis bientôt quatre ans, la reprise des négociations a débuté sous le signe de la morosité, cette semaine à Washington. Tzipi Livni, qui fait partie de la délégation des négociateurs me parait plus qu’utopique quand elle annonce : «Je crois que l’Histoire ne se fait pas par les cyniques. Elle se fait grâce aux réalistes qui n’ont pas peur de rêver». Un peu paradoxale notre ministre de la Justice ;  à priori un réaliste est par définition quelqu’un qui a les pieds sur terre en opposition avec un rêveur, quant aux autres, est ce que leur cynisme les empêche de rêver ? Je crois surtout que l’Histoire s’est faite avec des Hommes déterminés. Les palestiniens le sont-ils vraiment vis-à-vis d’une paix avec nous ?

Mais  nous n’en sommes pas à nos premiers dialogues de sourds et de rendez-vous manqués. Et aujourd’hui, le prix est d’autant plus élevé que les chances de réussite sont minimes.

Le roi Salomon disait : «Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux :… un temps pour pleurer et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres et un temps pour ramasser des pierres ;  un temps pour se taire, et un temps pour parler ; un  temps pour la guerre, et un temps pour la paix».

J’espère  que ce temps là est proche…