CHEZ NOUS…
Edito n0 70
CHEZ NOUS…
Par Michaëla Benhaim
Chez nous… le terrorisme est récompensé…
En 1992, Adel Hidmi purge dix mois de prison pour terrorisme. En 2002, il est contacté par deux résidents de Ramallah pour trouver un kamikaze qui commettrait un attentat-suicide dans le centre de Jérusalem. Heureusement, une unité spéciale de Tsahal les arrête avant le passage à l’acte.
Le terroriste Adel Hidmi avait donc été condamné à 3 ans de prison. (Un peu léger comme peine, mais soit !).
Si j’avais été cartésienne, j’aurais probablement trouvé logique qu’un terroriste qui a payé sa «dette» a le droit d’étudier. Mais je ne le suis pas ! Alors, oui, je trouve intolérable que l’université hébraïque de Jérusalem ait décernée le 16 juin dernier un doctorat en chimie à A. Hidmi malgré son passé de terroriste (récidiviste) !!!
Certes, pendant sa thèse, l’accès du laboratoire lui était interdit. Toutefois, je reste persuadée que Hidmi saura utiliser sa cuisine (faute de laboratoire) pour fabriquer des élixirs d’amour et des déodorants pour les vierges promises aux «martyrs».
Chez nous… les anniversaires sont fêtés à la limite de l’indécence, grandioses façon Corée du Nord.
Chez nous…. on prime des artistes comme la photographe Ahlam Shibli (qui expose actuellement au musée du jeu de paume). En 2003, elle reçut le prix Nathan Gottesdiener (10.000$) et exposait au musée de Tel Aviv. Ses photographies dépeignaient des villages bédouins et le dilemme des palestiniens d’ascendance bédouine en Israël avec ce genre de texte explicatif: «Là nous avons notre maison, ce n’est pas notre terre, là où est notre terre, nous n’avons pas notre maison».
Chez nous…on parle inlassablement de paix mais on ne la fait pas.
Chez nous…. c’est le seul que j’ai et je l’aime avec ses paradoxes et ses excès.
Chez nous…ça sent les vacances, les touristes et les «olim» à qui l’on souhaite la bienvenue.
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