Hamas : « Aucune union avec le Fatah, sans branche armée »

Le Hamas n’acceptera pas de démanteler les Brigades Al-Qassam dans le cadre d’un accord de réconciliation avec le Fatah, a déclaré un responsable du Hamas mercredi.

Moussa Abou-Marzouk, chef adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré au journal de son parti Al-Resalah que la réconciliation avec le Fatah pourra échouer sur la question de la «sécurité», ajoutant que le Hamas n’acceptera jamais de retirer son aile armée de «l’équation de la confrontation avec l’occupation ».

Des sources palestiniennes ont déclaré au quotidien londonien Al-Qods Al-Arabi, dimanche que le Fatah exigeait du Hamas qu’il démantèle sa branche armée comme condition de la réconciliation. L’Egypte s’inquièterait du fait que les négociations entre les deux mouvements s’effondrent.

Créées en 1992, les Brigades Izz Al-Din Al-Qassam ont transformé le Hamas en groupe terroriste. Les Brigades ont été le premier groupe palestinien à mener un attentat-suicide contre une cible israélienne l’année suivante et les suicides meurtriers ainsi que les tirs de roquettes ont continué tout au long des années 1990 et 2000. Les Brigades sont répertoriés dans la liste des groupes terroristes des Etats-Unis et de l’Union européenne.

Les pourparlers entre le Fatah et le Hamas doivent reprendre jeudi au Caire. Les responsables du Fatah ont exprimé l’espoir que le Hamas soit maintenant d’accord pour permettre à la Commission électorale centrale palestinienne d’enregistrer environ 400.000 Palestiniens qui ne figurent pas dans le registre des électeurs.

En ce qui concerne les négociations avec Israël, Abou-Marzouk a réitéré la position de principe de son parti.

« Le Hamas n’a jamais négocié et ne négociera jamais avec Israël, » Abou-Marzouk.

Abou-Ubaida, un porte-parole des Brigades Al-Qassam, était plus explicite que Abou-Marzouk sur la perspective de la dissolution de son organisation. « Démanteler les Brigades Al-Qassam ou les intégrer dans les forces de sécurité n’est pas l’objet de discussions. Nous ne permettrons pas de parler de cela maintenant ou dans l’avenir « , a tweeté Abu-Ubaida lundi. «Ceux qui envisagent de les effacer seront, eux, effacés des pages de l’histoire. »