Shoah: les premières preuves sur les chambres à gaz de Treblinka dévoilées
Une équipe d’archéologues, dirigée par un expert en identification des victimes assassinées, a été autorisée à creuser dans le sol du camp mis en place en Pologne et que les nazis ont complètement détruit en 1943. Entre autres, des ossements de Juifs ont été découverts.
Les archéologues ont découvert la première preuve physique de l’existence des chambres à gaz de Treblinka. Les résultats ont été vérifiés ces quatre derniers mois, et une partie a été présentée samedi à la télévision américaine, dans un un programme intitulé «Treblinka: la machine de mort d’Hitler».
L’équipe archéologique qui a été autorisée pour la première fois à creuser dans le sol du camp, situé dans le nord-est de Varsovie, a découvert que les nazis n’ont pas réussi à détruire en 1943, toutes les preuves de son existence.
Les archéologues ont découvert des briques et des fondations qui ont servies à la construction des chambres à gaz. De grandes quantités d’ossements ont également été découvertes.
A la tête de l’équipe se trouve Carolyn Strody Coles, archéologue légiste spécialisée dans l’identification des victimes d’assassinat. Selon ses dires : «Les résultats sont là, et il y a des restes humains sur la surface ».
Après la destruction de Treblinka en 1943, il ne restait quasiment plus de preuves des atrocités qui ont eu lieu là-bas, mais des déserteurs nazis et des témoins qui ont réussi à s’échapper ont fourni des témoignages sur les différents bâtiments du camp.
En 2007, Coles a reçu l’autorisation spéciale du gouvernement polonais et de dirigeants juifs pour creuser une petite tranchée sur le terrain du camp. « Il y a plusieurs questions auxquelles on ne peut répondre qu’au moyen de l’archéologie », a-t-elle expliqué. « Nous entrons dans une ère dans laquelle, à notre grand regret, il n’y a pas de survivants et l’archéologie peut fournir de nouvelles preuves.
Les chercheurs ont mis au point un système informatisé des cartes du camp par des photos aériennes et des lasers. Ils ont creusé trois sites distincts, et sont tombés sur des ossements inconnus jusque là ».
Sur certains os, des cicatrices ont été découvertes. Selon l’archéologue, cela est compatible avec le fait que certaines victimes ont été découpées avant d’être enterrées. Les résultats définitifs des recherches prendront encore au moins deux ans. Coles a rajouté qu’elle s’attend à ce que cela aide à contrer les revendications des négationnistes, et à prouver que, malgré leurs efforts, les nazis n’ont pas réussi à effacer la destruction de preuves.
Treblinka était l’un des principaux camps d’extermination utilisés par les nazis lors de l’exécution de la «solution finale». Le camp a été créé en 1942, et était le plus grand des trois camps gérés par les SS, dans le cadre de l’Opération Reinhard, dont le but était l’extermination des juifs de Pologne. Selon les estimations, entre 780.000 et 880.000 personnes ont été assassinées, pour la plupart des juifs.
Le camp était établi dans un endroit peu peuplé, entouré de forêts, caché dans les bois, afin d’éviter la fuite d’informations. La destruction massive a débuté en juillet 1942, avec l’arrivée des premiers transports à Treblinka, qui venait du ghetto de Varsovie.
Au total, 250.000 habitants du ghetto ont été tués à Treblinka. Outre la grande majorité des Juifs polonais assassinés à Treblinka, il y avait aussi des dizaines de milliers de Juifs venant d’autres pays: la Tchécoslovaquie, la Bulgarie et la Grèce. Quelques centaines de milliers de Tsiganes et de Polonais ont été assassinés dans le camp.
En août 1943, après l’évasion de deux détenus juifs, qui sont retournés par la suite dans le ghetto de Czestochowa, une rébellion a été organisée par les prisonniers du camp, qui se sont battus contre les nazis. Deux cent prisonniers ont réussi à s’échapper, mais la plupart ont été tués par les gardiens et par les résidents polonais de la région. Suite à cette révolte, le camp a subi de lourds dommages. Et les nazis décidèrent de le détruire, ainsi que tous les bâtiments du site.
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Tags: camp de concentration génocide holocauste juif Shoah treblinka
14 h 39 min
Beaucoup trop d’erreurs dans l’article
interssant d’autre part
jIl faudrait être plus vigilant sur l’exactitude des faits historiques: ce n’était pas un camp de concentration! il n’y a pas eu ‘des centaines de mille » Tsiganes assassinés, etc..le tribunal de Dusseldorf à indiqué que le nombre des vicitmes était « au minimum » de 900.000 Juifs ( deuxième procès de Treblinka 1969/1970) bref dommage
en outre dans l’immédiat après guerre les ossements étaient bien visibles ( voir le livre de T Gross la Moisson d’Or) il est vrai que depuis tout avait été recouvert pour éviter le pillage
Pourriez vous me communiquer les coordonnées de l’Archéologue? et penser à un peu plus de rigueur…
15 h 06 min
De nouvelles preuves…
17 h 14 min
Le titre est maladroit. « De NOUVELLES preuves MATERIELLES
mises a jour » serait plus exact.